Table ronde « Éducation : du savoir à l’action »

Objectifs

Comment articuler savoirs citoyens et analyses scientifiques des causes et des conséquences du changement climatique ? comment prendre en compte les émotions que ces informations suscitent ? Comment surmonter les réticences à s’engager dans l’action ? Quels leviers activer, quelles balises mettre en place, pour amener à changer en profondeur notre organisation sociale et notre mode de vie ? Comment, dans cette aventure, rencontrer les objectifs de solidarité et de justice sociale ?

Qu’ils s’adressent à des personnes déjà sensibilisées aux conséquences du réchauffement climatique ou à d’autres qui n’en ont pas encore pris la mesure, les intervenants à cette table ronde témoigneront de leur expérience pédagogique de terrain et partageront leurs rêves et leurs pistes d’intervention.

Intervenants

Sébastien DOUTRELOUP est passionné par la météo depuis son plus jeune âge et depuis 2009 il est chercheur en climatologie à l’Université de Liège. En 2017, il devient assistant du Master en Climatologie et maître d’œuvre d’un futur MOOC sur la climatologie et les changements climatiques qui paraîtra en février 2022.

Pour lui, pour (se) convaincre qu’il faut changer de logiciel sociétal et aller vers un mode de vie plus respectueux de l’environnement et du climat, il faut avant tout nommer, décrire et comprendre le monde qui nous entoure. Ce monde est complexe et il existe en son sein de très nombreuses interactions. Dès lors, si on veut agir pour une Transition juste, durable et solidaire, il faut tenir compte de toutes ces interactions pour ne pas faire pire que bien. Pour lui, le savoir est donc un premier pas pour pouvoir agir durablement.

« La sensibilisation et l’éducation aux enjeux liés aux changements climatiques sont des leviers clés pour mieux les appréhender, les comprendre et ensuite agir, en tant qu’acteur pour le climat (ou climacteur). »
En tant que membre des « Shifters Belgium » (les bénévoles du Shift Project), animateur de la « Fresque du Climat”, d’atelier-conférence de calcul d’empreinte carbone “myCO2” ainsi que du Réseau des Doctorants de l’Université de Liège, François Rigo présentera ces différents outils de sensibilisation tout public et témoignera de leur importance dans une approche pédagogique du climat. »

Né en 1983, Jean-Yves Buron a grandi à Huy et vit à Liège depuis 15 ans. Historien de formation et diplômé en « Coopération au Développement », Jean-Yves a également un certificat en « Agroécologie et Transition vers des systèmes alimentaires » durables. Il travaille pour une association de solidarité et d’Éducation Permanente et est actif dans différentes initiatives écologiques et solidaires liègeoises. Il est notamment co-fondateur et volontaire du Val’heureux, la monnaie citoyenne liégeoise, et volontaire veilleur de nuit à Opération Thermos Liège (abri pour sdf). Coopérateur de quelques belles entreprises liégeoises comme La Coopérative Ardente (épicerie en ligne), Novacitis (coopérative d’acteurs en économie solidaire), Les Petits Producteurs (magasins de produits alimentaires locaux et/ou bio), Rayon 9 (livraisons à vélo), La ferme de Beauregard (maraîchage bio entre Esneux et Boncelles) ou encore Vin de Liège (vignoble bio liégeois), Jean-Yves est également actif au sein de la Ceinture Aliment Terre Liégeoise. Inspiré par le terreau fertile des initiatives de transition écologique et solidaire, il a publié dernièrement son premier roman, « Le monde est moche, la vie est belle ».

François Beckers: « L’Education relative à l’Environnement (ErE) vise à rendre compatible le fonctionnement de l’humanité avec l’écologie globale de la planète en privilégiant la participation des citoyens à la gestion responsable et solidaire de l’environnement et des ressources. Elle soutient le développement d’une éducation accessible et mieux adaptée à la complexité du monde qui tend à l’épanouissement des personnes et des communautés à travers leurs relations à l’environnement et à nature pour le renforcement des capacités écocitoyennes.« 

Pour ce faire, les projets en ErE sollicitent toute l’étendue des capacités des individus, qu’elles soient du domaine du raisonné, du ressenti, de l’imaginaire ou encore de la formalisation.