Écologie

Impacts du réchauffement sur les éco-systèmes, les océans, la biodiversité

En 2020, la température moyenne en Belgique a – pour la première fois depuis le début des enregistrements (1833) – dépassé les 12°C ; soit plus de 3°C supplémentaires par rapport à la température du 19e siècle alors que l’Accord de Paris sur le Climat – ratifié par la Belgique – prévoit de contenir d’ici à 2100 le réchauffement climatique « nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°C ». Toujours plus chaud. Les dix années les plus chaudes en Belgique depuis 1833 ont toutes été observées au 21e siècle et de multiples records ont été dépassés : l’impensable 34,3 °C à Uccle à la mi-septembre ; la canicule du mois d’août – la semaine la plus chaude jamais enregistrée dans le pays – qui a emporté 1460 personnes (bien plus que lors des vagues de chaleur précédentes) ; aucun jour d’hiver sur l’année ; sans oublier la terrible sécheresse qui – elle aussi – devient chronique.

Indéniablement, le climat actuel n’est plus celui de nos grands-parents. Et – sans mesures systémiques à la hauteur de l’enjeu climatique – le climat de nos petits-enfants sera réellement une source majeure de stress et dégradera structurellement leur qualité de vie ; comme c’est déjà le cas pour une partie croissante de la population mondiale.

Le cours fera le point sur ces constats et tentera de déterminer les causes de stress qui pourraient être rapidement éliminées si un minimum de paradigmes sont pris en compte.

La Belgique a adopté les objectifs européens en matière climatique, à savoir atteindre -55% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990. Or, entre 1990 et 2018, ces émissions n’ont baissé que de 22% et sont stabilisées depuis 2014… Il reste donc à diminuer de 33% durant la décennie qui vient. Pour ce faire, la procrastination doit être remplacée dès aujourd’hui par une action forte immédiate, cohérente, contraignante et socialement juste pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. À l’instar de certaines mesures fortes prises contre la propagation du coronavirus. Ce qui n’était pas faisable il y a un an… le sera dans quelques mois !

Par Pierre Ozer (ULiège)